Transfert de connaissances

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Le transfert de connaissances ou compétences, dans les domaines du développement et de l’apprentissage de l'organisation, est le problème pratique de la transmission de données d’une partie de l’organisation à une autre (ou aux autres) partie(s). Le transfert de connaissances ne recouvre qu'une partie de la problématique du transfert de compétences pour les structures. Les entreprises ou organisations voulant sécuriser leurs compétences stratégiques rencontrent certaines difficultés à préserver et transmettre les savoir-faire rares, peu ou pas formalisés, tacites et uniquement basés sur l'expérience du salarié. S'il est vrai que le transfert de connaissances peut faire l'objet d'un enregistrement et d'une sauvegarde de l'ensemble des supports consignés des pratiques métier d'une organisation (consigne, mode opératoire, référentiel, film, vidéo, etc.), pour autant cela ne suffit pas à préserver les compétences clés de l'entreprise et encore moins à les transmettre à d'autres.

Le transfert de compétences, ainsi plus global, permet de développer la capacité de l'organisation à transmettre ses connaissances ou savoirs théoriques (notamment celles acquises par le biais de formation, documentation ou procédure) mais aussi et surtout les savoir-faire et savoir-être issus de l'expérience. La démarche de transfert des compétences consiste à acquérir les savoir-faire issus de l’expérience par l'accélération des processus d’apprentissage à travers l’action. La clé du transfert de compétences dites tacites est bien de pouvoir s’appuyer sur le partage d’expériences en créant des espaces de travail en commun et de collaboration entre le détenteur de savoir-faire et le ou les bénéficiaires du transfert[1]. En synthèse : le transfert des compétences ou knowledge transfer concerne autant la préservation et sauvegarde des connaissances (capitalisation statique) que la transmission sur le terrain pour apprendre en situation de travail (pédagogie dynamique).

Comme la gestion des connaissances, le transfert de connaissances cherche à organiser, créer, capturer ou distribuer des connaissances et assurer leur disponibilité pour les futurs utilisateurs. Il est considéré comme étant plus qu’un problème de communication. S’il s’agissait simplement de cela, un memorandum, un e-mail ou une réunion servirait alors de transfert de connaissances. La réalité est en fait plus complexe : d’une part, les connaissances résident au sein des membres de l’organisation, des outils, des tâches et de leurs sous-réseaux[2] ; d’autre part, la plupart des connaissances dans les organisations sont tacites ou difficiles à exprimer[3]. Depuis les années 1990, ce sujet est compris dans la gestion des connaissances.

  1. Robert Diez et Laurence Sarton, Transférer les compétences : comment éviter les pertes de compétences stratégiques, Paris, Eyrolles, coll. « Ressources humaines », , 193 p. (ISBN 978-2-212-55340-6, lire en ligne)
  2. (en) Argote, L. ; Ingram, P. (2000). « Knowledge transfer: A Basis for Competitive Advantage in Firms » in Organizational Behavior and Human Decision Processes 82 (1) : p. 150–169. doi:10.1006/obhd.2000.2893.
  3. Nonaka, I.; Takeuchi, H. (1995). The Knowledge-Creating Company. New York, NY: Oxford University Press

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